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Photographier Brigitte à l’AB avec un iPhone

Christophe Bruynix

21 avril 2018 | 0 commentaires

Le passage de Brigitte à l’Ancienne Belgique m’a donné l’occasion de faire le point sur la prise de photo pendant un concert. Aussi petit et dépassé soit-il, mon vieil iPhone 5s continue à faire du très bon travail.

La majorité des salles interdisent la prise de vue à haute qualité pendant les concerts. Les smartphones et les petits appareils sont explicitement ou implicitement tolérés. Longtemps j’ai tenté ma chance pour faire entrer mon gros boîtier avec zoom avec des succès mitigés. Depuis qu’on m’a carrément bloqué à l’entrée d’un concert d’Etienne Daho à cause de mon Sony, je n’essaie plus. Désormais j’utilise juste mon vieil iPhone 5s.

Selon le site de l’Ancienne Belgique: « Il est interdit de photographier ou de réaliser des enregistrements audiovisuels pendant les concerts. Tout appareil permettant d’enregistrer, de filmer ou de photographier est dès lors interdit dans l’enceinte de l’AB. »
Et tout le monde s’en fout. Le CM de l’AB en premier qui like toutes les photos des spectateurs sur Instagram.

Comme vous le voyez, il est tout à fait possible de prendre de bonnes photos lors d’un concert avec un smartphone dont la capacité photographique est souvent beaucoup plus grande que les gens le croient.

Perso, j’ai toujours eu comme principe que ce n’est pas le matériel qui fait une bonne photo, mais essentiellement le photographe donc je me suis discipliné pour tirer le meilleur d’un appareil qui ne paie pas de mine.

D’abord, j’ai pris deux heures de mon temps pour suivre quelques tutoriaux. Apple a créé une série de vidéos de quelques secondes qui explique très bien comment prendre l’appareil en main en toutes circonstances. 

Après avoir tâtonné de concert en concert, j’ai fini par mettre au point mes propres règles que je partage ici. Si vous avez d’autres trucs, n’hésitez pas à les partager en commentaire.

Eviter de (trop) zoomer

La grande faiblesse des smartphones est leur zoom numérique. Il peut être très puissant mais il génère du grain à profusion. A moins d’en faire un style, vous n’avez pas trop envie de saloper votre image avec du bruit. Même si à distance normale, vous allez obligatoirement zoomer, faites le le moins possible. Abandonnez l’idée de gros plan en action, vous n’y arriverez pas, et cadrez large.

Le lightshow pilote le cadre

La conséquence directe du faible zoom est qu’à distance normale vous aurez au mieux les artistes en pied sur la moitié de la hauteur de l’image, pas assez pour soutenir la composition du cadre. Par contre le jeu de lumière sur toute la scène offre toutes les lignes de composition dont vous avec besoin. Attendez le bon effet de lumière et placez votre artiste miniature sur une ligne de force définie par celui-ci.

Sous-exposer et corriger en post-prod

Sous-exposer dans le noir. Oui, je sais, c’est contre-intuitif.

Dans une salle obscure traversée par des éclairs de lumière, ce n’est pas évident de décider quelle est la lumière-clé, d’autant plus qu’elle peut changer en une seconde. Pour tomber juste, je règle l’exposition sur une lumière moyenne  puis je la sous-expose légèrement. Si elle augmente brusquement avant le déclenchement, la sous-exposition l’encaisse sans cramer l’image. On perd peut-être un peu en détails, mais les contrastes et le couleurs sont respectés. J’augmente la luminosité lors du traitement en post-production.
Ce truc est une transposition de la photographie analogique de diapositives. Il permettait d’avoir des couleurs pleines et saturées – le look « technicolor » à l’ancienne.

Repérer l'instant décisif

Ce moment tombe lorsque le lightshow équilibre votre cadre et les artistes ont le bon geste. Il y en a toujours au moins un lors de chaque morceau et vous pouvez le préparer. Profitez du caractère cyclique du lightshow au sein d’un morceau pour vous repérer. Premier cycle: trouvez la combinaison musique/lumière/artiste, l’instant décisif, donc. Deuxième cycle, vissez votre cadre. Troisième cycle, réglez et bloquez la lumière. Quatrième cycle, commencez à photographier jusqu’à ce que les artistes en mouvement tombent pile dans la lumière. Un morceau de 5 minutes compte une dizaine de cycle, vous avez 6 essais 😉

Profiter du concert

La photographie c’est bien, mais n’oubliez pas que vous êtes au concert. Comptez que vous aurez 2 photos utilisables par morceau et n’essayez pas d’en prendre plus. Ne vous interrompez pas pour vérifier vos clichés et pour les publier. Ne vous en faite pas, vous aurez tout le temps de le faire convenablement après. Laissez-vous porter par la musique et profitez !

C’est le lightshow qui détermine le cadre. Comme ici où un long pinceau de lumière permet de plonger dans la salle de l’AB et de voir la configuration particulière de sa mezzanine.

Oui mais et le concert dans tout ça ? Fabuleux ! J’aime déjà les chansons sur album. Mais en concert, quand Sylvie Hoarau et Aurélie Saada balancent les gros sons, c’est vraiment l’extase !

Non cette vidéo n’a pas été prise pendant ce concert de l’AB, mais elle donne une bonne idée de ce que donne Hier Encore, mon morceau préféré, version gros son. Ca bouge !

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